Il y a un groupe sur Facebook qui se nomme « tu es humanitaire quand… » où chacun peut s’exprimer librement et qui connaît un franc succès. J’ai relevé quelques exemples sur un nombre impressionnant, amusants, aucun n’est de moi, mais je me les approprie (presque) tous.
« …tu gagnes à peine plus que le SMIC, mais tu as une cuisinière, une femme de ménage et un chauffeur 24h/24. »
« …tu aimerais bien travailler en Amérique Latine ou en Asie, mais tu te retrouves toujours au Tchad, en RDC ou au Soudan. »
« …le week-end, soit tu bosses, soit tu récupères de la soirée alcoolisée de la veille. »
« …tu dis à tes connaissances que tu travailles dans l'humanitaire et ils te répondent "mais sinon tu fais quoi comme métier ?" »
« …tu prends l'avion comme d'autres prennent le métro. »
« …tu fumes trois fois plus qu’en France. »
« …pour le prix d’un paquet de Benson tu achètes une cartouche entière. »
« …des villages entiers en Afrique t'interpellent par ton prénom mais tu ne connais pas ton voisin de pallier en France... »
« …le Nutella devient un produit de luxe que tu es prêt à acquérir à n'importe quel prix. »
«…voire des hommes armés jusqu'aux dents à tous les coins de rue te paraît normal. »
« …lorsque tu rentres en France, tu adores faire la tournée des potes, mais quand tu vois leur vie quotidienne, tu as vite envie de repartir en mission :-). »
« …lorsque tu cherches du boulot, tu t’inscris sur Coordination Sud et tu expliques à la conseillère de l’ANPE qu’elle ferait mieux de ne pas s’occuper de toi (de toute façon tu n’entres dans aucune de ses catégories). »
« …tu rigoles bien quand les jeunes du street marketing t’abordent dans la rue en te demandant « Vous avez déjà entendu parler d’Action contre la Faim » ? »
« …tu quittes ta maison de 200m² dans la pampa / ta tente de 10m² dans le désert / ton appartement duplex dans le quartier expat, pour te retrouver dans un studio en bordure de périph / chez des potes / chez tes parents (rayer les mentions inutiles). »
« …tu rentres en France, tes potes et ta famille te posent toujours la même question : « Alors c’était comment ? », attendant que tu leur résumes un an de mission en 3 minutes (car après 3 minutes, ils décrochent).»
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