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Dominique Baumont

  • : Le blog de Dominique BAUMONT
  • : UN ESPACE D'AFRIQUE ET D'HUMANITE, D'EXPERIENCES VECUES, UN ESPACE DE PARTAGE ET D'ECHANGE.
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L' Auteur

  • Dominique BAUMONT
  • Quelques chroniques et quelques photos de quelques missions en Afrique.

VOLONTAIRE DE SOLIDARITE INTERNATIONALE.

2005–2007 en CENTRAFRIQUE.

2008–2010 au SENEGAL.

2012-2014 en 
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
  • Quelques chroniques et quelques photos de quelques missions en Afrique. VOLONTAIRE DE SOLIDARITE INTERNATIONALE. 2005–2007 en CENTRAFRIQUE. 2008–2010 au SENEGAL. 2012-2014 en REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

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Un voyage se fait toujours trois fois...

Une première en rêve, en imagination,

au ras des cartes.

Une deuxième le long des routes,

dans des bus rapiécés,

dans des gares en attente

d’hypothétiques trains,

dans des hôtels douteux ou des jardins radieux.

Enfin une troisième et interminable en souvenir,

dans la présence d’instants

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et que rien n’y personne ne peut effacer.

Elisabeth FOCH - Journaliste française - Prix Nadal 1990 

matin à Kikwit 2

 Matin à Kikwit. Bandundu. RDC

 

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SENEGAL - 2010

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regard du Sénégal-copie-1

regard du Sénégal 2

26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 08:01

Sujet particulièrement sensible et difficile que je voudrais aborder aujourd’hui. Sujet sur lequel on a pu lire ou dire tout et son contraire, tout et n’importe quoi. Sujet qui enflamme les esprits occidentaux – surtout les esprits féminins concernant l’excision – avec une connaissance souvent inexistante de l’histoire du phénomène. Curieusement la circoncision ne trouble personne, homme ou femme, les deux procèdent pourtant de la même intention comme nous allons le voir.

En tentant de comprendre ces pratiques qui durent depuis des millénaires soyons clairs, il ne s’agit en aucun  cas de les excuser encore moins de les réhabiliter dans les contrées où elles ont disparu. Mais si nous voulons développer un argumentaire crédible auprès des populations qui les pratiquent encore ce n’est pas en poussant des cris d’orfraie horrifiés, parfaitement velléitaires et inutiles, que l’on pourra à terme éradiquer ces ablations. C’est au contraire en essayant de réfléchir à ce qui les sous-tend et justifie leur persistance dans les sociétés africaines, en essayant de comprendre les ressorts profonds et profondément mystiques qui les induits que l’on pourra être entendu et notre discours suivi d’effet. La position le plus souvent  en cours, le rejet tranché et ethnocentrique nous mène à l’objectif très exactement inverse de celui recherché, nous mène à un blocage culturel sans aucune efficacité.
 

imagesJe vais donc laisser la parole au grand ethnologue et africaniste français Dominique ZAHAN (1915-1991) cité par Alassane NDAW (Sénégal) dans « LA PENSEE AFRICAINE – recherches sur les fondements de la pensée négro-africaine ».



« Dominique Zahan considère la personne Bambara (ethnie de la boucle du Niger) selon deux aspects, ou deux moments de sa vie : avant et après la circoncision.

Avant la circoncision, l’homme est considéré comme androgyne. A sa naissance, il est pourvu de quatre principes spirituels théoriquement distincts du corps, soit deux âmes : ni, et deux doubles : dya. Une âme et un double sont censés demeurer dans le prépuce s’il s’agit d’un garçon, dans le clitoris s’il s’agit d’une fille. L’autre âme et l’autre double habitent le reste du corps.

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danses rituelles de l'excision - Afrique centrale
 
Le ni et le dya sont des notions très complexes. En somme, chaque être humain a deux âmes et chacune de ces âmes a un double. Le ni représente tout l’aspect inconscient de la personne, tandis que le dya est formé, à l’opposé, par la partie consciente de l’être humain, par ses facultés intellectuelles, par la volonté.

Avant la circoncision ou l’excision, la personne a, en quelque sorte, une double personnalité. L’une, qui pourrait être qualifiée de globale, est formée par l’ensemble des quatre éléments, tandis que l’autre est la personnalité proprement sociale, qui n’est pas actualisée avant la circoncision. Elle est, d’une certaine manière, virtuellement contenue dans la personne totale.

Au moment de la circoncision, on retranche, avec l’ablation du prépuce chez les mâles et l’ablation du clitoris chez les femmes, un ni et un dya à l’être humain. Par le fait même, on actualise et on met en valeur sa personnalité sociale. Le prépuce, pour les bambaras, en effet, est un organe femelle, tandis que le clitoris est mâle. Après la circoncision et l’excision, l’être humain perd donc son androgynéité, acquérant la mono-sexualité, indispensable à l’exercice de son rôle social. Abandonnant sa bivalence sexuelle, l’homme prend de la valeur dans la société où il vit.

On peut donc en déduire que la conséquence de la perte de l’androgynéité est une sorte de nostalgie de l’unité primordiale. Car l’être épousé plus tard, qui n’est pas du même sexe, est toujours « extérieur ». L’être humain ne pourra donc retrouver l’unité primordiale qu’en s’unissant à la Divinité. »

 excision15pauleauP

 

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commentaires

D
<br /> J'espère aussi Salif que ces ablations diminuent de plus en plus, mais vous ête sans doute mieux placé que moi pour savoir que cela perdure encore dans certaines régions. Merci de votre passage.<br /> Amitiés. Dominique<br /> <br /> <br />
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S
<br /> oui dominique il faut savoir pkoi elles existent? je suis de la casamance et c'est un phénomene que je connais particulierement, mais j'avoue que cela a tendance a disparaitre avec le developpement<br /> que nous connaissons progressivement.<br /> Notre génération des années 50 le connaissent et c'est comme le prob de la circoncision chez les males de cette époque qui ne se faisiaent pas à l'hopital, mais dans la foret et les hommes y<br /> allaient en masse.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Oui Maria je sais que cela existe encore au Sénégal. Et c'est pourquoi il faut en parler en tentant e dépassionner le débat, mais ce n'est pas facile, je te l'accorde. Bon dimanche à toi. Bisous.<br /> Dominique<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Coutumes encore pratiquées au Sénégal, mais hélas pas toujours facile de parler de ces coutumes, certains milieux sont fermés à ces discutions  même entre Femmes!.... (ce qui est le cas<br /> aussi pour la contraception!) Malheureusement l'excision est souvent pratiquée dans des conditions, très précaires!..<br /> Bonne nuit  et bisous  Maria<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> L'objectif de l'excision domm n'est pas de priver la femme de son plaisir, vous l'aurez compris après la lecture de cet article (même si c'est une conséquence).<br /> Oui c'est une tendance qui tend à disparaître mais encore vivace dans certains endroits d'Afrique et qu'il faut bien sûr combattre. Bisous et bon WE. Dominique<br /> <br /> <br />
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