Elles mènent pourtant bien quelque part ! Elles mènent toujours quelque part.
Parfois on en doute. Après les avoir roulées pendant plusieurs heures un intense sentiment de liberté jamais ressenti jusqu’alors nous saisi. Le soleil à la verticale brûle tout ce qu’il trouve. Dans la voiture c’est le silence. La poussière de latérite à l’odeur si particulière, entêtante, occupe l’espace, tout l’espace. Nous roulons rapidement mais le temps semble s’être arrêté. Nous sommes en Afrique Centrale, à ses confins septentrionaux.
Venue du fond des âges, nous proposant on ne sait quelle destination inconnue la piste s’ouvre et ne se referme jamais sur son destin aléatoire.
Et j’ai envie dire à la manière de Baudelaire :
Homme libre toujours tu chériras les pistes d’Afrique.