Lu pour vous dans "Afrique Avenir", à cette adresse:
école primaire à Ourouss - Guinée Conakry
Publié le 11 juillet 2011
La scolarisation des enfants constitue une priorité pour lutter contre la pauvreté en Afrique. L'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul est en effet un facteur indispensable au développement social et économique d'une société. C'est pourquoi l'éducation primaire pour tous fait partie des Objectifs du Millénaire pour le Développement définis par l’ONU.
Si des progrès significatifs ont été accomplis au cours de ces dix dernières années, la carte scolaire du continent est très différentes selon les pays. De plus, le continent doit faire face à un afflux continu d’élèves. Les Etats africains doivent donc plus que jamais redoubler d’efforts et d’investissements pour garantir un accès pérenne à l’éducation.
Investissements dans l’éducation africaine
L'Institut statistique de l'Unesco vient de publier un nouveau rapport consacré au “financement de l'éducation en Afrique subsaharienne : Relever les défis de l'expansion, de l'équité et de la qualité”. Ce rapport révèle que des progrès sans précédent ont été réalisés dans le secteur de l'éducation en Afrique et ce grâce à une importante augmentation des sommes investies par les gouvernements et les aides internationales au cours des dix dernières années.
Ainsi, entre 2000 et 2008, le nombre d'enfants scolarisés dans le primaire a progressé de 48 %, passant de 87 à 129 millions. Les inscriptions dans les écoles maternelles, l'enseignement secondaire et supérieur se sont accrues quant à elles de 60 % sur le continent. Malgré ces bons chiffres, on observe des différences entre les pays.
Education: les bons et mauvais élèves du continent
Le Burundi, le Mozambique, le Sénégal, l'Angola, l'Éthiopie et le Cameroun ont augmenté de plus de 10 % leurs dépenses pour l'éducation. Tandis que le Lesotho reste le pays d'Afrique qui investit le plus dans l'éducation (proportionnellement à son PIB).
À l'inverse, la Guinée, Madagascar, le Rwanda, la Sierra Leone et l'Ouganda font figure de mauvais élèves avec un investissement de moins de 100 dollars par élève et par an. Enfin, la République Centrafricaine est pointée du doigt car il s'agit du seul pays d'Afrique subsaharienne à avoir réduit ses investissements dans l'éducation.
Les difficultés du continent
Si des progrès indéniables ont été accomplis ces dix dernières années, 32 millions d'enfants en âge de fréquenter le primaire ne sont toujours pas scolarisés en Afrique.
En outre, le niveau d’éducation reste encore bas en Afrique subsaharienne. Moins des deux tiers des élèves achèvent leur scolarité primaire et, parmi eux, 50 % ne maîtrisent pas les apprentissages fondamentaux liés à la communication écrite et aux mathématiques.
De nouveaux défis à relever
Globalement, la hausse des investissements dans le secteur de l’éducation a permis de supprimer les frais d'inscription dans le primaire mais ne permet pas de faire face à l'augmentation considérable du nombre d'élèves. Par conséquent les classes sont de plus en plus chargées, voire surpeuplées dans de nombreux pays. Cela représente un défi de plus pour l'avenir, d'autant plus difficile à relever que la démographie des jeunes est en pleine explosion: la population des 5-14 ans devrait augmenter de plus de 34 % en Afrique au cours des 20 prochaines années. Par conséquent, il est important de maintenir et de renforcer les investissements en matière dans l’éducation dans les années à venir.
école primaire à Ourouss - Guinée Conakry