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Dominique Baumont

  • : Le blog de Dominique BAUMONT
  • : UN ESPACE D'AFRIQUE ET D'HUMANITE, D'EXPERIENCES VECUES, UN ESPACE DE PARTAGE ET D'ECHANGE.
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L' Auteur

  • Dominique BAUMONT
  • Quelques chroniques et quelques photos de quelques missions en Afrique.

VOLONTAIRE DE SOLIDARITE INTERNATIONALE.

2005–2007 en CENTRAFRIQUE.

2008–2010 au SENEGAL.

2012-2014 en 
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
  • Quelques chroniques et quelques photos de quelques missions en Afrique. VOLONTAIRE DE SOLIDARITE INTERNATIONALE. 2005–2007 en CENTRAFRIQUE. 2008–2010 au SENEGAL. 2012-2014 en REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

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Un voyage se fait toujours trois fois...

Une première en rêve, en imagination,

au ras des cartes.

Une deuxième le long des routes,

dans des bus rapiécés,

dans des gares en attente

d’hypothétiques trains,

dans des hôtels douteux ou des jardins radieux.

Enfin une troisième et interminable en souvenir,

dans la présence d’instants

qui vous constituent désormais

et que rien n’y personne ne peut effacer.

Elisabeth FOCH - Journaliste française - Prix Nadal 1990 

matin à Kikwit 2

 Matin à Kikwit. Bandundu. RDC

 

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La promesse d'une expérience de

Volontariat Solidaire réussie.

 

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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 10:57

Février 2006
MESSE DOMINICALE A L’EGLISE SAINT-PAUL DES RAPIDES

 

L’église Saint Paul des rapides, située dans l’enceinte de l’Archevêché de Bangui, est le premier

bâtiment construit par les missionnaires blancs en Centrafrique, sans doute au début du 20ème siècle.

Le bâtiment est installé sur un promontoire surplombant un coude du fleuve Oubangui, dont le cours à

la saison des pluies s’accélère considérablement. C'est lui qui a donné son nom à l’endroit : Saint Paul

des rapides.

La messe de 8h30 est celle consacrée aux enfants. Joyeuse, colorée, bruyante, la foule envahit l’église

qui ne tarde pas a être bondée. Les portes sont ouvertes, il y a des personnes dehors, la chaleur est

étouffante. Il y a de jeunes enfants accompagnés, des adolescents, quelques adultes.

Au début, je croyais que les jeunes filles qui venaient avec un petit enfant étaient leurs grandes soeurs.

Mais sur le banc devant moi, je vois, un peu interloqué, l’une d’elle dégrafer son corsage et donner le

sein, à son bébé donc. Scène difficilement imaginable dans une église d’Europe mais ici parfaitement

naturelle et qui laisse ses voisins indifférents. Bien joli tableau cependant que cette jeune mère

allaitant son fils dans la foule des fidèles sous le regard attentif de la croix lumineuse qui brille au coeur

de l’église.

La messe dure deux heures, ce qui est long pour des enfants. Mais le prêtre qui officie connaît son

affaire. Il parle en sangho que je ne comprends pas (encore) mais quand subitement résonne sous la

voûte en bois un éclat de rire général, je me dis que ce prêtre est bien habile et que ces enfants

apprennent ou découvrent la pratique de leur religion de bien joyeuse manière. C’est rafraîchissant…

La moitié du temps est consacrée aux chants. Dans ma mémoire musicale, je ne reconnais pas de

résonances religieuses, mais je sais qu’elles sont là. Ce sont des musiques vives, alertes, cadencées ou

chacun accompagne le rythme en frappant dans ses mains. Devant l’autel, une rangée de jeunes filles

et de jeunes gens, silhouettes souples et flexibles, dansent, appliqués et légers. Dans l’assemblée

d’autres dansent aussi, plus discrètement. C’est un déhanchement à peine perceptible mais que l’on

devine en parfaite harmonie avec les sons produits.

Et puis aussi des moments où l’assemblée applaudit à tout rompre, d’autres où l'on entend des sifflets,

des cris un peu comme une vedette de variété qui se ferait huer.

Tout ceci est assez désorientant pour un européen, mais bien beau.

A la sortie de l’église je rencontre soeur Anne qui travaille à Radio Notre Dame. Nous bavardons

quelques instants pendant que les enfants s’éparpillent dans la poussière rouge :

- Bonne journée Dominique.

- Bonne journée ma Soeur.

Ainsi a commencé mon premier dimanche en Centrafrique.

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commentaires

D
Je te promets Caroline, je prendrai le temps de te répondre, mais pas ce soir, je n'ai pas dutout le temps. Je n'en ai pas beaucoup d'une manière générale, mais comme je vois que tu as la gentillesse de me rendre visiet, je le farai. Bises. Dominique
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C
ah oui mais tu ne me dis rien la, je sais bien que on essaie de faire court sur le net mais quand meme, je prefererais une vraie reponse developpee quand tu auras le temps que une reponse comme ca. La on a une scene que tu decris et qui m'a plu parce que elle est vivante et a partir de cette scene, tu peux te regarder et dire ca je ne le pense plus, je ne le vois plus comme ca, mais comme ca, c'est ca qui m'interesse chez les gens qui voyagent qui bougent et qui rencontrent d'autres personnes, tu vois Dominique, prends le temps pour me repondre mais eclaire moi stp?
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D
Merci fidèle Caroline de me rendre cette visite. Moi, j'ai changé par rapport à tout ce que j'ai vécu. On ne rentre pas indemne de misions longues, surtout sur un continent comme l'Afrique. Amitiés. Dominique
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C
J'ai mon doigt qui me demange a te lire Dominique, c'est si vivant tout ce que tu decris que j'ai l'impression d'y etre. As tu le temps de te relire apres coup, que penses tu trois ans apres de tes premieres impressions, ca m'interesse de savoir ce qui a change ou pas dans ta vision des memes scenes. Allez bon travail et bon courage. une accolade de caro la mecreante
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